Début septembre 2012, le leader mondial de l’habitat Saint-Gobain signait un accord-cadre relatif à la diversité avec l’ensemble de ses organisations syndicales représentatives.
Régis Blugeon, son directeur des affaires sociales, revient sur cette signature qui constitue un nouveau pas dans la politique RH du groupe autour de son programme « Open » initié en 2011.
Dans quel contexte votre accord-cadre relatif à la diversité a-t-il été signé ?
Suite à un débat engagé début 2012, cet accord relatif à la diversité a été signé le 6 septembre 2012 par notre président et cinq organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et CGT-FO). Il est applicable en France depuis début octobre et a vocation à s’appliquer de plein droit à l’ensemble de nos filiales. Il concerne ainsi pas moins de 50 000 personnes sur nos quatre pôles d’activité (Matériaux Innovants, Produits pour la Construction, Distribution Bâtiment, Conditionnement Verallia).
Sa signature marque une nouvelle étape de la politique de Ressources Humaines du Groupe dont les quatre axes prioritaires ont été définis dans le cadre du lancement du nouveau programme des Ressources Humaines en 2011, à savoir la mobilité professionnelle des collaborateurs, la diversité des équipes, l’engagement des collaborateurs et le développement des talents.
Quel en est son contenu ?
Nous avons souhaité aborder la question de la diversité dans son acceptation la plus large. Cet accord s’articule ainsi autour de trois axes : des mesures d’aide à l’insertion de profils issus des zones urbaines sensibles, des engagements en faveur de la prise en compte de l’intégration et de l’accompagnement du handicap dans l’entreprise, le renforcement et la valorisation de la présence des femmes.
Tout l’enjeu aujourd’hui est de formaliser et de développer des pratiques qui jusque-là ne faisaient pas partie d’un cadre global. Ce nouvel engagement s’appuie également sur l’accord national interprofessionnel du 12 octobre 2006 relatif à la diversité dans l’entreprise et se trouve en cohérence avec les engagements pris par le groupe via la signature de la Charte de la diversité en novembre 2006. Toutes les actions menées dans le cadre de cet accord seront évaluées par une commission de suivi qui devrait se réunir une fois par an.
Quels outils mettez-vous en place sur cette question de la diversité ?
Pour chacun des sujets compris dans l’accord-cadre, nous avons défini des hypothèses et mis en avant des outils spécifiques. Sur la question du territoire, nous travaillons par exemple à un renforcement des dispositifs de formation en alternance, la mobilisation sur la base d’un réseau spécialisé (« 100 Chances 100 Emplois », « Nos Quartiers ont des Talents ») et disposons de tout un programme en faveur de la lutte contre l’illettrisme.
Concernant l’intégration et l’accompagnement du handicap, notre action a pour objectif le maintien dans l’emploi, le recrutement, le développement des relations avec les entreprises du secteur protégé et la création d’outil d’aide à la gestion des RH. Un exemple : avec la handibox, les responsables ressources humaines disposent d’une véritable boîte à outils regroupant tout un éventail de bonnes pratiques. Enfin, afin d’augmenter le nombre de femmes (20 % de nombre de salariés aujourd’hui), nous entendons renforcer et valoriser leur présence.
Pour cela, nous serons vigilants quant à l’égalité de rémunération, la promotion professionnelle, la formation et les conditions de travail. Nous menons également une réflexion sur l’articulation entre la vie professionnelle et l’exercice des responsabilités parentales avec des possibilités de nouveaux aménagements dans l’organisation du travail. Je pense notamment au télétravail.
Propos recueillis par Audrey Caudron-Vaillant