Le monde de l’entreprise est-il en train de basculer du côté « humaniste » de la force ? Il semble que certains experts s’accordent à le dire, tant la performance des entreprises reposent, désormais, sur le bien-être des collaborateurs. Pour les managers, l’un des grands défis consiste donc, à faire en sorte que les collaborateurs soient épanouis dans leur job et plus généralement au sein de l’entreprise. Reste à savoir comment et surtout grâce à quels outils créer les conditions de cet épanouissement, sans lequel plus rien ne semble possible. Tour d’horizon avec Alexandre Pachulski, Directeur général produit chez Talentsoft
Diriez-vous que le XXIème siècle est celui, où l’entreprise prend enfin conscience que le premier outil de production est, bel et bien, son collaborateur ?
Dans un contexte économique ultra-concurrentiel et internationalisé, l’un des leviers de différenciation pour l’organisation s’incarne dans les hommes et les femmes qui portent le projet de l’entreprise, en contribuant à la performance et à la productivité de cette dernière. Les collaborateurs ne sont d’ailleurs plus de simples salariés dans le jargon de l’entreprise, mais deviennent des talents sur lesquels repose la performance de l’organisation. A noter que le talent est une référence directe à l’individu, contrairement à la compétence qui se fait l’écho de la ressource que ce dernier porte en lui.
D’où la nécessité pour les entreprises de veiller au bien-être de leurs collaborateurs afin de s’assurer une productivité pérenne ?
Les entreprises doivent appréhender le lien qui existe entre le bien-être (« je suis heureux au sein de l’entreprise »), le niveau d’engagement du collaborateur (« je suis concerné par ce qui arrive au sein de l’entreprise et j’ai le sentiment de participer à une aventure ») et le degré de motivation (« je crois en l’activité de mon entreprise et j’ai envie d’y contribuer »). Pour les managers, l’un des grands défis consiste donc à faire en sorte que les collaborateurs soient épanouis dans leur job et au sein de l’entreprise. Plus grand est le bien-être, meilleur sera la performance de l’individu. Parce que le bien-être a un impact direct sur la productivité, c’est un enjeu managérial. Il est au moins aussi important que de bien définir les objectifs ou de bien faire du reporting.
Quelles sont des composantes du bien être ?
Certains managers ont encore une vision traditionnelle du management, héritée du Taylorisme. Or, il est aujourd’hui nécessaire d’appliquer un management relevant de modèles plus participatifs et plus collaboratifs. C’est le fameux management 2.0. Les entreprises doivent, aujourd’hui, opérer une relecture de leurs modèles managériaux et organisationnels et ce, afin de faire évoluer les comportements et l’environnement de travail. Cela implique de veiller à ce que les conditions du bien être soient réunies au sein de l’entreprise. J’entends par là, le bon collaborateur au bon poste avec les compétences adéquates et dans un environnement de travail qui corresponde en tout point aux besoins et aux attentes du salarié.
Comment déterminer si le collaborateur est au bon poste avec les compétences adéquates ?
Chez TalentSoft nous disposons d’outils capables de mesurer l’écart entre les compétences de l’individu et les compétences requises par l’emploi.
Grâce à un référentiel emplois/compétences, nous sommes en mesure de recueillir les attentes et les aspirations des individus (souhait de mobilité, montée en compétences via la formation,…). Nos outils sont également capables de décrire avec précision les exigences attachées à un emploi (compétences, aptitudes,…).
Compte tenu, des prérequis formulés par les individus et des prérogatives liées à l’emploi, nos équipes sont ensuite, aptes à déterminer avec précision l’employabilité et le développement de carrière du collaborateur et ce, en fonction de la nature et des exigences du poste. Notre approche est à la fois technique et psycho-sociologique, car il ne faut pas oublier que le bien-être au travail s’appréhende selon une dimension psychologique mais se définit avant tout, de manière pragmatique.
Emilie Vidaud