Le protocole sanitaire destiné aux entreprises a été mis à jour ce 29 octobre pour tenir compte des nouvelles mesures de restrictions liées au second confinement. Dans cette nouvelle version, le dépistage des salariés par leur employeur est autorisé. Avec cette mise à jour, les entreprises sont mises à contribution dans la stratégie de dépistage déployée à un niveau national afin d’améliorer la QVCT dans l’organisation. Dans ce cadre il sera possible de proposer aux salariés de se soumettre à des tests antigéniques, dans le respect du secret médical.
Dépistage des salariés avec un test antigénique
Dans le cadre de la stratégie de lutte contre l’épidémie de COVID-19, les employeurs sont désormais mis à contribution. Ils peuvent dès à présent proposer le dépistage aux salariés qui se porteraient volontaires. Dans ce cadre, le dépistage des salariés se ferait à l’aide de tests rapides antigéniques et doit respecter un certain nombre de conditions réglementaires.
Pour ce qui est des conditions de réalisation des tests de dépistage des salariés, médecins et infirmiers figurent parmi le personnel habilité à les réaliser. Dans tous les cas les test doivent être financés par l’employeur qui n’a aucun droit de regard sur les résultats, car soumis au secret médical. Les actions de dépistages autorisées ne concernent que les tests rapides antigéniques listés par le Ministère de la Santé et dont la liste figure à ce lien.
Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion explique : « La mise en place de nouveaux tests rapides permet de répondre à la demande des employeurs d’être davantage associés à la stratégie de dépistage pour garantir un niveau maximal de protection à leurs salariés sur leur lieu de travail et ne pas entraver la poursuite de l’activité économique. La mobilisation de toutes les parties prenantes de la société est essentielle pour venir à bout de l’épidémie ».
Test antigénique ou PCR sur prélèvement naso-pharyngé, quelle différence ?
Le test par RT-PCR sur prélèvement naso-pharyngé est aujourd’hui le test de révérence dans pour détecter la présence du virus SARS-CoV-2 chez un patient. Il est opéré sur les patients asymptomatiques et symptomatiques et consiste, avec des mots simples, en un prélèvement au fond du conduit nasal à l’aide d’un écouvillon (grand coton-tige). Le prélèvement est ensuite placé dans une machine qui y recherche la présence de matériel génétique du virus.
Les tests antigéniques impliquent eux aussi un prélèvement naso-pharyngé dans les mêmes conditions, mais les résultats du test sont obtenus beaucoup plus rapidement, dans la demi-heure.Dans ce cas de figure, le prélèvement est simplement mélangé à un réactif au lieu d’être placé dans une machine comme pour le RT-PCR. La fiabilité du test antigénique et ses résultats permettent désormais de le déployer à grande échelle, le gain de temps permettant de tester la population à plus grande échelle et en moins de temps.
La Haute Autorité Sanitaire distingue trois situations cliniques dans lesquelles le test antigénique peut-être utilisé :
Pour les patients symptomatiques.
Si le résultat du test RT-PCR ne peut être obtenu dans les 48H, il faut réaliser un test antigénique dans les 4 premiers jours après l’apparition des symptômes. Cette fenêtre de 4 jours est celle durant laquelle le test est le plus performant. Dans ce contexte d’utilisation, il n’est pas nécessaire de confirmer les tests antigéniques positifs par un test RT-PCR. En revanche pour les patients à risque de forme grave, il est recommandé de confirmer les résultats négatifs avec un test RT-PCR par sécurité (risque de faux négatif)
Pour les personnes asymptomatiques qui ne sont pas personnes-contacts.
Les tests antigéniques sont recommandés dans ce contexte, notamment quand les campagnes de dépistage ciblent une population pour laquelle le risque d’infection est plus important qu’en population générale. Ces populations comptent entre autres les personnes qui travaillent, vivent ou étudient en milieu confiné comme des abattoirs, usines ou universités, où le risque d’apparition de clusters est plus grand.
Pour les personnes-contacts asymptomatiques isolées ou au sein d’un cluster
Dans ce cas de figure, rien ne prouve qu’il soit préférable d’utiliser un test antigénique. En l’absence de données en faveur des tests antigéniques dans ce contexte, c’est le test RT-PCR qui reste préconisé en priorité. Des études sont en cours à ce sujet et seront publiées sur le site de la Haute Autorité de Santé.
La rédaction de myRHline